1. |
New impetus
04:50
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2. |
Crying whales
03:01
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3. |
Pamela's melody
06:19
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4. |
Bubbles in dark waters
06:59
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5. |
March of darkness
09:50
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6. |
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7. |
Always noise in my heart
03:54
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8. |
Aquatic rollers
07:41
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Des rouleaux aquatiques pâles
Couvrent de bleu l'aspérité
Du lieu.
Du gris blanchâtre s'étale
Sur l'opaline océanique.
Le bruit du temps clapote
Sous le crissement des pas.
L'attente n'attend pas
En ce sens que le temps
N'est plus.
Le caillou brille au
Grésillement de la rencontre.
La senteur verte et transparente
Emplit l'espace.
La vie revient dans l'amour
Entre solide et liquide.
Les paroles se trouvent
Mais s'arrêtent au seuil des bouches.
Le vacarme coulant
Empêche la venue des mots.
Les sons et les images
Libèrent de l'existence
D'un rapport oral.
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9. |
Blue black
08:20
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Noir bleuté de fin de nuit. Premiers ronronnements de la ville. Dernières lumières des réverbères, qui suintent au travers des rideaux de dentelle et forment des ombres mouvantes sur les murs. Eclairs rouges et bleus des ambulances passant en trombe sirène éteinte.
Souffles calmes, peaux chaudes, draps qui bruissent. Temps encore suspendu, entre rêve et réveil.
Le corps bouge au ralenti. Repousse les draps comme des ailes. Se redresse lentement, s’assoit au bord du lit. Prend son temps. Etire chacune des parties de son corps, se réarticule, raccroche les fils. Lève la tête. Regarde la fin de l’obscurité. Semble attendre quelque chose.
Le corps se lève. Nu. Traverse la chambre. Tranquille. D’un pas souple et léger. Assuré dans sa propre existence de corps. Ouvre la porte. Apparait, entier, en ombre chinoise découpée dans les lueurs des néons de la ville qui traversent les fenêtres du salon.
Le corps se dirige vers le balcon. Ouvre silencieusement la porte-fenêtre. Ecoute la renaissance des bruits de la ville. Ressent l’air sur sa peau. Debout, offrant son corps à ceux qui veulent le voir. S’assoit sur la chaise en bois dans la fraicheur de cette fin de nuit. Allume une cigarette. Fume, lentement, en regardant la vie qui reprend plus bas.
L’autre corps le rejoint. Nu lui aussi. Un peu alangui, dans le sommeil encore. Hésitant entre rêve et souvenir. S’approche doucement pour ne pas l’effrayer, pour ne pas le faire fuir. Reste debout, à côté, tout proche du corps assis. Attend un geste, une parole.
Le corps pose sa tête sur le ventre chaud et nu de l’autre corps, caresse son ventre de ses cheveux. Enserre l’autre corps de son bras. Respire la chaleur du ventre et la fraicheur de la fin de nuit. Entend les bruits du corps et les bruits de la ville qui tous deux s’éveillent. Sent les frissons de l’autre corps qui s’anime.
L’autre corps glisse sa main dans les cheveux, caresse la tête mélancolique qui se repose sur son ventre. Sent le froid de la nuit qui disparait, la chaleur de la tête et du bras qui forment des ilots sur son corps. Se réveille doucement. N’entend plus les bruits de la ville. Perçoit le rose et le bleu du noir qui s’enfuit.
« Ça va ? » demande le corps.
« Oui. Tout va bien. »
22 septembre 2021
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Pink Room Aka Sophie Jeannin Auvergne-Rhône-Alpes, France
Sophie Jeannin is an audiovisual & multimedia artist - photograph, experimental video producer, sound designer, electronic
musician.
From Lyon, France, Pink Room is her solo audio project since 2000. Noise maker and multi-instrumentalist, she creates drones and dark ambient improvisations with synthesizers. Last featurings with Omar Fadel Hadi (2023) - Grosso Gadgetto (2023)
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